Aller au contenu

Page:Journal de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain, 1860.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 159 —

qui comprenoit plusieurs grandes provinces ; je me borne au seul pays connu sous le nom de Lorraine depuis l’onziéme et douziéme siécle, et même depuis la jonction du Barrois à la Lorraine dans le quatorziéme siécle. Il est constant que ce pays s’étendoit bien au-delà de l’Évêché de Toul, avant même que les archevêques de Tréves et les trois Évêchés, ses suffragans, soient devenus souverains et que leurs villes épiscopales aient été érigées en cités libres. Cependant et les évêchés et les villes épiscopales étoient comprises dans l’étendue du duché de Lorraine dès le commencement.

Il est permis à mon censeur de se prescrire telles bornes qu’il juge à propos dans l’étendue de sa critique ; mais il ne doit pas trouver mauvais que l’on ne pense pas comme lui, et qu’on ne prenne la Lorraine dans sa juste étendüe, en rapportant les noms des écrivains qui ont fleuri dans les diocéses de Tréves, de Metz et de Verdun, dans le Barrois mouvant et non mouvant, et dans tout le reste de la Lorraine.

Enfin M. Chevrier, à la fin de son livre[1], donne les raisons qui l’ont déterminé, dit-il, à tirer du catalogue des auteurs fameux ceux qui sont nommés dans sa critique. Que la plupart d’entre eux seront sans doute piqués de se voir exclus d’un rang auquel ils pensoient de bonne foi avoir des droits acquis. Que m’importent, ajoûte-il, les clameurs de ces gens soumis à la postérité ? C’est elle qui doit nous juger.

Voilà en gros l’idée que M. Chevrier nous donne de son ouvrage et du mien.

Il me permettra d’user envers lui de représailles et après.

  1. P. xiv