Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 4, 1905.djvu/192

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Elle représente vraiment le rayonnement émis par le centre chargé, puisqu’elle subsiste seule à grande distance de celui-ci, les champs et qui la composent variant en raison inverse de , ce qui lui permet de transporter à l’infini une quantité finie d’énergie.

Il est remarquable que cette onde sphérique d’accélération présente à toute distance du centre d’émission, là même où elle est superposée à l’onde de vitesse, pour des distances insuffisantes à rendre l’onde de vitesse négligeable, les caractères d’un rayonnement libre ; elle est véritablement le rayonnement élémentaire, base de la décomposition d’une radiation complexe quelconque à toute distance de sa source. Sa production est liée à l’accélération du centre électrisé ; rayonnement implique accélération.

VI. — À l’instant , la perturbation électromagnétique émise par l’électron entre les instants et , et composée de l’ensemble des deux ondes de vitesse et d’accélération, se trouve comprise entre deux sphères excentriques et (fig. 1), ayant pour centres les positions et aux instants , et pour rayons et .

L’énergie électromagnétique contenue dans cette couche par unité de volume au point  :

se compose de trois parties, puisque et sont chacun la résultante de deux vecteurs, les champs qui figurent dans les ondes de vitesse et d’accélération.

La première partie :

correspond à l’onde de vitesse supposée seule. C’est l’énergie de sillage, seule présente dans le cas du mouvement rectiligne et uniforme. Si l’on calcule, par intégration sur la sphère , sa valeur totale dans la couche sphérique , on trouve :

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Elle diminue donc en raison inverse de , de sorte qu’aucune portion de cette énergie de sillage ne s’éloigne indéfiniment du centre électrisé ; elle accompagne celui-ci dans son déplacement.