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Cette onde d’accélération transporte à grande distance, où l’onde de vitesse devient négligeable, une énergie finie, proportionnelle au carré de l’accélération et augmentant indéfiniment avec la vitesse quand celle-ci s’approche de celle de la lumière. Les caractères de polarisation de cette onde sont particulièrement simples quand la vitesse est faible.

L’onde de vitesse ne transporte aucune énergie à grande distance ; l’énergie de sillage qui lui correspond suit le centre dans son déplacement ;

3o L’énergie relative des deux ondes de vitesse et d’accélération, l’énergie de changement, représente précisément la provision d’énergie nécessaire pour réorganiser le sillage et le faire correspondre à la nouvelle vitesse. Elle est, dans tous les cas accessibles à l’expérience, énorme par rapport à l’énergie rayonnée qui représente l’énergie intrinsèque de l’onde d’accélération, déchet nécessaire de la réorganisation du sillage ;

4o L’énergie de changement, fournie par le champ extérieur qui produit l’accélération, est assimilable par son expression au travail des forces extérieures, seul échange d’énergie que les équations ordinaires de la Mécanique fassent intervenir.

L’énergie rayonnée que le champ extérieur doit également fournir, et qui est de forme différente, n’est pas contenue dans les lois de la dynamique et obligerait à les modifier, si la petitesse de l’énergie rayonnée par rapport à l’énergie de changement ne rendait cette correction inappréciable dans tous les cas expérimentaux.

Les considérations précédentes semblent jeter quelque lumière sur le mécanisme intime des phénomènes d’inertie et de rayonnement.



SUR UNE PARTICULARITÉ DE LA DOUBLE RÉFRACTION ACCIDENTELLE DANS LES LIQUIDES

Par M. Lad. NATANSON.

Le principe de l’expérimentation imaginée, en 1873, par Maxwell pour étudier la double réfraction accidentelle dans les liquides est connu de tous les physiciens ; il a été adopté par Kundt, en 1881, ainsi que par la majorité des savants qui ont décrit des expériences précises