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secondaires, et subir de nouvelles accélérations, du même ordre que la première, mais de directions différentes. Cette première accélération peut elle-même avoir une direction variable avec la déflexion que subit la particule cathodique.

Si le mouvement de l’électron est périodique, comme dans le cas d’une circulation sur une orbite fermée, l’accélération est elle-même périodique, le rayonnement aussi, et on obtient un phénomène comparable à l’émission d’une lumière de longueur d’onde déterminée.

Si l’orbite est circulaire, l’accélération, toujours centripète pour une rotation uniforme, tourne avec le mobile.

Dans une direction perpendiculaire au plan de l’orbite, à une distance grande par rapport aux dimensions de celle-ci, le plan de polarisation tournera autour de la direction du rayon, sans changement d’intensité, étant toujours égal à 1, et on aura une lumière polarisée circulairement. Dans le plan de l’orbite, la lumière sera rectiligne, avec un plan de polarisation perpendiculaire au plan de l’orbite. Pour une direction oblique, la polarisation sera elliptique.

On trouve bien là le rayonnement qui intervient dans l’explication du phénomène de Zeeman ; mais nous suivons ici de manière très étroite la liaison entre ce rayonnement et l’électron en mouvement accéléré qui lui donne naissance ; l’intensité du rayonnement peut se calculer en fonction de la charge et de l’accélération de l’électron.

XI. — Les points sur lesquels je crois utile d’insister sont les suivants :

1o La perturbation électromagnétique produite dans le milieu par une particule électrisée en mouvement se compose de deux parties qui se propagent avec la vitesse de la lumière à partir du centre d’émission.

La première partie ou onde de vitesse, qui existe seule dans le cas du mouvement rectiligne et uniforme, dépend seulement de la vitesse du mobile ; elle contribue à former autour de celui-ci un sillage dont l’énergie varie avec la vitesse, qui contient donc l’énergie cinétique liée au centre électrisé et qui accompagne celui-ci dans son déplacement, en se modifiant si le mouvement est accéléré ;

2o Cette modification est produite par l’intermédiaire de la seconde partie de la perturbation, l’onde d’accélération possédant à toute distance du point d’émission les caractères de transversalité et d’égalité des énergies électrique et magnétique qui correspondent au rayonnement libre.