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Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 5, 1896.djvu/350

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x (microns) Intensité
0 1
45 0,91
90 0,70
135 0,44
180 0,21
225 0,06

Ces nombres définissent une bande lumineuse dont la largeur serait estimée assurément très supérieure à la précédente ; ainsi, en s’arrêtant aux points où l’intensité est 1/4 du maximum, on trouverait une largeur de 340μ, soit 3 fois celle qui a été mesurée.

Il est donc établi d’une manière certaine que, si la diffraction existe comme pour la lumière, et qu’on puisse parler de la longueur d’onde des nouveaux rayons, celle-ci est considérablement inférieure à 0μ,005, qui vaut de la longueur d’onde du vert.

Rien, du reste, n’indique qu’il existe une diffraction quelconque, le petit excès de largeur de l’image sur la largeur théorique (90μ), s’expliquant naturellement par les causes rappelées plus haut.



MÉCANISME DE LA DÉCHARGE DES CORPS ÉLECTRISÉS PAR LES RAYONS DE RÖNTGEN ;


Par M. Jean PERRIN.


I. On sait que les rayons de Röntgen déchargent les corps électrisés qu’ils rencontrent. Préoccupé surtout de concilier ce fait avec le principe de la conservation de l’électricité, j’ai réalisé quelques expériences qui me semblent préciser un peu la nature du phénomène.

On peut, en particulier, obtenir la décharge en faisant pénétrer les rayons dans une enceinte métallique absolument close où se trouve un conducteur porté à un potentiel différent de celui de l’enceinte. C’est le cas, par exemple, pour un électroscope Hurmuzescu. J’ai repris l’expérience en liant à l’aiguille d’un électromètre la cage de l’électroscope maintenue isolée.

Pendant toute la durée de la décharge, l’aiguille reste immobile. Il n’est donc pas douteux, et, du reste, il était presque évident que les rayons dissipent non seulement l’électricité des feuilles d’or, mais aussi l’électricité de nom contraire qui lui correspond sur la paroi