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Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 6, 1897.djvu/430

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et P, la plaque P’ se trouvait isolée, et pourtant au même potentiel que le reste de la plaque P qui jouait le rôle d’anneau de garde. On faisait alors pénétrer dans le condensateur, perpendiculairement aux armatures, un pinceau de rayons qui, dans sa partie la plus large, avait 0, 5 cm, pénombre comprise. Ces rayons y produisaient un effet gaz, et, à cause du plomb de la face Q, un effet métal. Or la décharge accusée par la plaque P’, rapide quand les rayons passaient en a (120 divisions de l’échelle), sensiblement la même quand ils passaient en a’, devenait pratiquement nulle (moins d’une division) quand ils passaient en b. D’autre part, sur les 120 divisions indiquées sur l’échelle où se lisaient les déplacements de l’aiguille quand le rayon passait en a’, 40 disparaissaient, quand je pétrolais la face Q. L’effet métal décelé par la plaque P’était donc au moins divisé par 40, quand le rayon passait de a’en b. Un déplacement de 0, 5 cm suffisait pour cela, alors que, l’épaisseur du condensateur étant 2 centimètres, tout ce qui aurait pu être dû à un effet de fluorescence, à une convection ou à une diffusion n’aurait pu être sensible : ment altéré par ce déplacement. Mais les extrémités, sur le plomb de la face Q, des lignes de force issues de P’, extrémités qui, pour la position a’, étaient atteintes par les rayons, ne l’étaient plus pour la position b. Cette expérience entraîne l’énoncé suivant :

7. Ionisation superficielle. — En tous les points qu’atteignent des rayons Röntgen dans la surface de séparation d’un gaz et d’un métal, se tonnent des quantités égales d’électricité positive et négative, ou, d’une manière abrégée, une ionisation superficielle. S’il existe un champ électrique, les charges d’un certain signe sont aussitôt absorbées par le métal, et les charges de signe contraire s’éloignent de ce métal, en décrivant les tubes de force aux extrémités desquelles elles se trouvaient d’abord.

8. Comme pour l’effet gaz, j’ai vérifié que la quantité d’électricité débitée par l’effet métal dans un condensateur donné atteint rapidement une valeur limite, quand le champ électrique grandit. Le résultat permet, en suivant une marche analogue, de définir et de mesurer ce qu’on appellera ionisation superficielle en un point.

9. A une même distance de la source, l’ionisation par unité de sur-face m’a paru indépendante de l’inclinaison sur le rayon. J’inclinais à 45° sur le rayon le condensateur A’B'C’D' (seul con-