Aller au contenu

Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 6, 1897.djvu/431

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

servé), où la fenêtre KL était assez large pour n'intercepter aucun des rayons utilisés dans la première position. Le volume intéressé par les rayons dans ce condensateur et, par conséquent, l'effet gaz étaient donc multipliés par racine de 2. D'autre part, j'ai vérifié à moins de 1/100 près que l'effet total était multiplié par racine de 2. L'effet métal, différence de ces deux effets, était donc aussi multiplié par racine de 2, précisément comme la surface frappée par les rayons. De même, j'ai vérifié, quand la distance à la source varie, que l'ionisation par unité de surface varie comme l'inverse du carré de cette distance. Ou, ce qui revient au même, un cône de même angle solide produit, à toute distance, le même effet métal dans un condensateur BB' laissé normal aux rayons. Cela, bien entendu, dans les limites où l'absorption est négligeable. Bref, l'ionisation superficielle en un point varie comme l'inverse du carré de la distance entre le point et la source. Cette loi permettrait de fixer, d'une manière indépendante de celle qui m'a été fournie par l'effet gaz, l'unité de quantité de rayons Roentgen. Je crois préférable de garder la première définition, c'est-à-dire de prendre pour unité la quantité de rayons qui, dans l'air, sous la pression de 76 centimètres, libère dans une couche sphérique centrée sur la source et de 1 centimètre d'épaisseur, une unité électrostatique C. G. S d'électricité positive.

10. Soit donc Q la quantité de rayons supposée rayonnée uniformément dans l'angle solide omega; l'ionisation superficielle dans l'élément de surface ds, pris dans la surface de séparation du gaz a et du métal b sera, sous la pression de 76 centimètres et à la température ordinaire,

M(a,b)*(Q/omega)*(ds/(r^2)).

Je propose d'appeler coefficient d'ionisation superficielle les coefficients M(a,b) qui, pour chaque couple gaz-métal, caractérisent l'effet métal. Ils formeraient une classe de constantes qu'on pourrait comparer, à certains égards, aux tensions superficielles ou aux forces électromotrices de contact. Quelques-uns d'entre eux, mesurés grossièrement, sont rassemblés dans le tableau suivant:

  • M(Au,air) = 0,9;
  • M(Zn,air) = 0,70;
  • M(Zn,CO(2)) = 0,80;
  • M(Zn, H(2)) = 0,5;
  • M(Pb, air) = 0,6;
  • M(Al,air) = 0,0;
  • M(Al,CO(2)) = 0,0;
  • M(Al,H(2) = 0,2.