Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/106

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teur Yersin a installé une fabrique de sérum contre la peste. Un de ses aides (vétérinaire) est monté à bord pour venir à Haïphong et de là dans l’intérieur où sévit la peste bovine. Il nous raconte un peu les bizarreries du docteur dont la maison est désignée sous le nom de Maison du Diable par les indigènes. Le soir, nous arrivons à Quinhone, autre escale où nous restons peu aussi, mais il fait nuit et le paysage manque de charme.


Samedi 26 mars.

Le temps est remis et le bateau ne remue presque plus. Il fait bien moins chaud et les vêtements de toile commencent à être légers le soir.

M. Pierre doit nous quitter aujourd’hui car il descend à Tourane, troisième et dernière escale. Je me dépêche de terminer un livre qu’il m’a prêté. Vers 4 heures, nous arrivons en vue de Tourane, nouveau coup de canon, nouvelle émotion !

Des voiles arrivent en masse au-devant de nous. Ce sont des sampans montés par des indigènes hommes et femmes. Une grande voile en nattes, comme les enveloppes de sacs à riz ou café, les cordes en rotins et deux ou trois espèces d’avirons attachés au bordage. L’homme tient un aviron