Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/115

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une filature ; nous avons eu devis, plans et tous renseignements pour cela et étions certains d’un beau résultat ; mais, quand il s’est agi de trouver quelques fonds en dehors des nôtres, fuite générale !

— Pour le Tonkin ?… Pays de sauvages !…

Comme on est mal renseigné, en France, et ceux-là mêmes qui ne consentiraient pour rien au monde à confier quelques capitaux à des gens qu’ils connaissent depuis longtemps, qui sont honorables, sérieux et ont toutes chances de réussir, iront au pas de course les porter à des inconnus pour l’exploitation d’une mine d’or quelconque, qui n’existe quelquefois que sur le papier, mais dont une réclame savante et bien payée a vanté les chances de gain.

Les bonnes affaires dépendent des gens qui les dirigent, et n’ont pas besoin de réclame.

Le soir, je vais dîner chez le directeur de l’Enseignement public en Annam et au Tonkin, qui possède des meubles chinois et annamites anciens, merveilleux, comme on n’en trouve plus. Plusieurs résidents se trouvent à ce dîner, où nous sommes éventés par des boys, qui agitent de grands écrans. J’y récolte toutes sortes de renseignements très intéressants sur les mœurs et coutumes des indigènes ; également sur le Japon, où j’ai l’intention d’aller.