Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion


Samedi 2 avril.

Le temps est couvert mais très lourd.

Je m’en vais visiter la nouvelle distillerie d’alcool de riz qu’on est en train de construire dans un faubourg d’Hanoï, c’est M. F… qui en est le directeur. J’ai fait aussi sa connaissance à Paris.

L’alcool de riz ne pouvait être distillé industriellement en raison de la température excessive ; mais par suite des recherches du Dr Calmette, de Lille, on est arrivé à trouver une méthode de traitement industriel qui extrait 40% d’alcool du riz alors que les procédés annamites n’en obtiennent que 26%. De là une différence notable permettant d’obtenir de très beaux bénéfices, car l’alcool est une marchandise de première nécessité là-bas. Pour l’indigène, c’est le vin du pays.

Je fais connaissance avec les frères G…, très anciens colons d’Hanoï, qui ont des plantations de café qu’ils ont crées, des rizières, des carrières de marbre, etc. En outre, l’aîné est entrepreneur et président de la chambre de commerce d’Hanoï.

L’après-midi je vais visiter l’hôpital de Lanessan sous la conduite de M. D…, pharmacien des colonies à deux galons, dont j’ai fait connaissance sur la Ville de La Ciotat.