Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/130

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jamais faire un port important puisqu’il y a quatre heures de rivière pour y parvenir. Si au lieu de bâtir Saïgon à côté de Cholon (la ville chinoise), on l’avait établie au cap Saint-Jacques, à l’entrée de la rivière, cela aurait fait un port de mer sur le passage des bateaux et le climat y eût été tempéré par la brise de mer.

De même à Haïphong où des bateaux de petit tonnage peuvent seuls monter. À Haïphong, il n’y avait que des marais : il a fallu surélever tout le sol sur lequel est bâtie la ville d’au moins deux mètres, c’est un travail énorme qui a été accompli ; mais au lieu de cela, si on avait bâti la ville à Dosson, au bord de la mer, il n’y avait pas ce travail et on pouvait arriver à avoir un port de mer. Si on se décide à en créer un ce sera à Tourane où il y a une baie superbe, bien entourée, mais il faudra que des chemins de fer soient créés et relient Tourane à Saïgon et à Hanoï.

Notre arrivée au milieu de tous les bateaux qui sont dans le port est très émouvante, car il est 10 heures du soir. Enfin nous trouvons une bonne place et l’ancre est jetée, mais nous ne descendons pas à terre, ce sera pour demain matin ; nous allons nous coucher.