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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/131

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Mercredi 13 avril.

Le lendemain, dès 6 heures, tapage infernal ; je me lève à la hâte et monte sur le pont, le soleil commence à se lever et le spectacle est vraiment magnifique. Devant est Hong-Kong qui se dresse en amphithéâtre, car le rocher sur lequel elle est bâtie est très élevé (550 mètres) sur peu de profondeur. Des bateaux nombreux sillonnent le port en tous sens. Le nôtre est entouré de jonques et de sampans chinois qui viennent pour décharger les cochons et c’est un spectacle inénarrable. Chaque sampan a pour équipage une famille, un ou deux hommes, une ou deux femmes et des enfants. Tout cela naît, vit, se marie et meurt dans son bateau.

Chaque bateau a attaché au bordage du nôtre un piquet portant en haut une petite poulie en bois. Un homme du sampan est sur notre pont et accroche un cochon que le reste de la famille tire dans le sampan et range dans le fond.

Je vois deux jeunes femmes (on leur donnerait 16 ans) qui tirent sur la poulie tout en ayant attaché sur le dos un enfant de quelques mois. Ah ! si le soleil était plus ardent, je prendrais un curieux cliché de cela. Et les cochons hurlent, et les Chinois crient, et ça pue !!!