Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/135

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villa. Les Anglais ont planté des masses de pins maritimes, des eucalyptus, etc., pour assainir et maintenant tout ce côté de l’île n’est qu’un massif de verdure.

La maison occupée par M. A…, est juste au-dessus du jardin public. C’est comme toujours, vaste, bien meublée et très confortable. En causant, il se trouve que mon hôte est resté longtemps avec un de mes amis intimes à Smyrne, aussi causons-nous de cet ami.

Après le déjeuner, nous descendons à pied en traversant le jardin botanique, admirablement dessiné et se composant de terrasses successives reliées par des escaliers monumentaux. Des fleurs en quantité dans les massifs, je remarque un massif de balsamines qu’on vient de repiquer, elles sont déjà grandes et grosses comme mon porte-plume. Et dire que tout cela n’était qu’un rocher descendant presque à pic jusqu’à la mer. Après être retourné à l’hôtel, je reviens vers quatre heures prendre M. A…, et nous allons pour monter au pic. Un petit tramway funiculaire nous mène près du sommet.

Durant la montée, je ne regarde que devant moi, aussi, arrivé en haut et me retournant, je suis saisi par la beauté du spectacle, toute la baie remplie de bateaux et la petite presqu’île en face qui est aussi aux Anglais et sur laquelle ils ont bâti une petite ville ; au fond de cela des