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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/134

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les courses (il y a un champ de courses superbe) et pour jouer au polo.

Pour monter au pic, c’est tellement raide, que les pousse-pousse ne peuvent pas.

Nous voilà donc partis tous deux côte à côte chacun dans notre chaise. C’est un fauteuil en jonc supporté par deux longs bambous que les porteurs se mettent sur les épaules. Quand il fait soleil on pose au-dessus du fauteuil un petit dais en toile blanche ; on est vraiment pas mal là-dedans.

Les gens qui ont leur chaise à eux, (c’est-à-dire toutes les dames et les gentlemen) ont en général quatre porteurs chinois, habillés de même, vestes et pantalons blancs avec bordures bleues et chiffre de la personne sur le bras des porteurs. Le gouverneur a des porteurs habillés de rouge, le sous-gouverneur en a qui sont en blanc avec grandes écharpes et bordures rouges. C’est très joli. Cela doit être dur pour ces gens, ils montent la côte en marchant vite, quoique ce soit très raide.

J’entends mon porteur d’arrière qui souffle comme un bœuf, il est temps que nous arrivions. Des villas se dressent tout le long de la montée. On creuse la montagne, avec les déblais on fait un remblai de manière à arriver à avoir une belle plate-forme et on construit la