Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/152

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des pommes de terre bouillies et de la gelée de groseilles.

Mais je constate que, le soir, les menus sont écrits en français et le dîner servi à la française.

Le matin, en dehors de son assiette on a une autre petite assiette où est le pain, le beurre, et où on fait ses petits mélanges, mais le soir rien de tout cela.

Les officiers sont drôles avec leur petite veste de garçon de café, ouverte sur un gilet en cœur avec deux rangs de boutons dorés et un plastron de chemise éblouissant. J’essaye bien de comprendre ce qui se dit autour de moi, mais peine inutile, je ne distingue rien.

Après dîner, je monte sur le pont, me promène et trouve un Anglais qui parle un peu français ; nous faisons une longue conversation.


Lundi 18 avril.

Je fais un petit tour sur le pont ; ce qui m’amuse, ce sont les Anglais se rencontrant le matin. « Gaoud maonningue[sic] ». Ils se disent cela sans se saluer de la main ou faire le moindre sourire, on dirait que ce n’est pas à vous qu’ils parlent. Et ceux qui arrivent à table sans avoir vu personne encore : ils entrent, vont à leur chaise, s’assoient, et aussitôt,