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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/156

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deux ou trois médecins japonais montent à bord. Comme nous venons de Hong-Kong, où il y a la peste, nous devons être examinés. Déjà nous nous réjouissons de descendre à terre. Quelques-uns sont même tout prêts. Moi, je ne sais pourquoi, je pense qu’il n’y a pas lieu de se presser. Du reste, nous sommes encore loin de Nagasaki, et nous devrons nous en approcher davantage. On fait ranger tout le monde sur le pont ; les passagers de 1re d’un côté, ceux de 2e de l’autre, ensuite l’équipage et surtout les matelots, mécaniciens et chauffeurs chinois. L’un d’eux est un peu malade, mais on ne nous a pas dit ce qu’il a.

Les médecins japonais passent devant nous en nous comptant, pour voir si tous ceux qui sont sur le registre du bord sont là. Puis ils vont à l’avant du bateau voir le malade. Bientôt après, on l’apporte sur une civière, il est effrayant à voir, on le descend dans un bateau japonais où sont plusieurs infirmiers et on le mène à terre pour être examiné. On nous laisse entrevoir que peut-être nous allons avoir un jour de quarantaine, aussi ceux qui voulaient descendre à terre peuvent y renoncer pour aujourd’hui. Nous restons donc indécis sur ce qui va se passer, sans savoir que faire jusqu’à l’heure du breakfast (9 heures) pendant lequel s’engagent des discussions sur le malade du matin.