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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/167

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ascension qui me rappelle la petite grimpette de Saint-Roch près Chaumont. La pente est très raide, comme un escalier, et dans beaucoup d’endroits des roches qui sortent de terre tiennent lieu de marches, et de marches élevées, il faut lever les pieds. C’est à travers un bois de pins et d’autres arbres très épais, nous empêchant de voir derrière nous. Mais nous arrivons à une première terrasse et la vue est splendide, admirable, au loin, en avant, le fond de la baie profonde faisant le port de Nagasaki.

Beaucoup de bateaux, navires et vaisseaux de guerre sont amarrés là, côte à côte, se détachant sur les maisons de Nagasaki qui semblent elles-mêmes grimper à l’assaut des montagnes, formant le fond du tableau.

Nous montons encore plus haut, tout en cueillant des violettes, des fleurs de fraisiers et comme de l’aubépine blanche et des boutons d’or.

Plus nous montons, plus la vue est belle, et nous ne pouvons nous empêcher de dire que si on n’était pas forcé de rester là, on y resterait bien par plaisir. Nous nous décidons cependant à descendre, ce qui est bien plus difficile que de monter, à cause des glissades, mais, sauf un ou deux accidents sans gravité, nous sommes revenus à la grande salle où le tiffin est servi. Des langoustes délicieuses, de