Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/185

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bronze qui est à mi-côte et recouverte d’un dôme en bois, puis nous redescendons des escaliers énormes en pierre, dont les marches ont une hauteur double des nôtres, ce qui nous fait lever les jambes en montant et sauter en descendant, ce qui est assez fatigant.

Ensuite, nous allons visiter un fabricant d’objets en cloisonné et voyons comment cela se fabrique. Quel travail, grand dieu ! Il faut l’avoir vu pour s’en douter. Un simple vase de trente centimètres de hauteur demande jusqu’à cinq mois de travail ; aussi, tout est fort cher.

Nous nous promenons à travers la ville jusqu’au dîner et, ensuite, nous allons voir des danseuses japonaises. C’est très original, ces petites mousmés faisant leurs petits gestes mignons et leurs petites révérences pendant qu’un quatuor d’espèces de grandes guitares joue des airs au rythme étrange. Tout en regardant et écoutant, nous prenons du thé dans des tasses minuscules, assis par terre sur de petits tapis. Comme nous n’avons pas l’habitude de sièges aussi bas, nous sommes bien vite fatigués et cherchons sans y parvenir une bonne position. Ça ne vaut pas un bon fauteuil d’orchestre, mais c’est plus couleur locale. Nous allons nous coucher, car il faut partir demain matin, à 8 heures, et déjeuner auparavant.