Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/184

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la lanterne de la pluie. Et les gens aussi ont presque tous de ces parasols, même ceux qui traînent des voitures à bras.

Du reste il pleut. Leurs voitures à bras ressemblent à des charrettes de tonnelier, mais sans grands bras, une simple poignée de chaque côté ; l’homme qui traîne est par côté. À droite, par exemple, il tire de la main gauche, tandis qu’une corde passée à son épaule droite est rattachée au chariot un peu en arrière, il a donc sa main droite libre pour tenir son parasol. Les rues sont étroites et animées, de sorte que les pousse-pousse sont obligés de crier à chaque instant pour faire déranger les gens et avant le tournant des rues pour prévenir des rencontres : « Oh ! oh ! oh ! » Ça fait un potin et ils courent au milieu de tout cela.

Nous allons visiter le plus grand temple. C’est colossal, ces dômes en bois sculpté, et l’intérieur tout en laque ou en or ou en laque d’or, c’est d’une richesse inouïe ! On nous met des chaussons de toile par-dessus nos souliers pour y pénétrer et nous passons plus d’une heure à admirer.

Plusieurs temples se rejoignent et, dans les galeries, c’est une suite de chapelles avec peintures ou dessins sur laque, de toute beauté.

Nous montons voir l’énorme cloche en