Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/198

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mes malles si on le voit arriver. Mais, toujours rien, le signal du départ est donné et me voici en route pour un mois avec trois chemises de toile, dont deux sales, deux chemises de flanelle et quatre paires de chaussettes. Ça ne va pas être gai. Je trouve M. D… et lui raconte ma triste aventure. Il est avec M. F…, lieutenant de vaisseau qui rentre en France et dont je fais la connaissance. Nous sommes trois Français en tout sur ce bateau où il y a 120 passagers.

À une heure, tout le monde se retrouve au tiffin, dans l’immense salle à manger qui est pleine. Je suis à une petite table de quatre avec M. B…, l’Américain, et M. , le jeune Anglais du Rohilla ; il y a encore un autre Anglais que connaît M. B…, et bientôt on met une chaise au bout de la table pour M. D…, d’Hanoï. M. F…, lui, se trouve seul à une grande table, entouré d’Anglais, qu’il ne comprend pas, et parle fort peu. Mais nous nous retrouvons entre les repas et faisons la promenade ensemble.

Je ne connais pas mon compagnon de cabine, j’ai vu qu’il avait tout envahi, aussi, malgré que j’aie peu de bagages, je suis obligé de dégager un porte-manteau et de faire un peu de place.

Je vais plusieurs fois à la cabine durant l’après-midi, mais je ne parviens pas à le rencontrer.