Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/208

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le bateau est arrêté. Nous sommes au wharf du Sanatorium de l’île de Vancouver, car comme nous avons 500 Chinois et Japonais à bord, ils doivent être désinfectés. On commence par les Chinois qui sont à l’avant du bateau, mais du diable si je me doutais qu’il y en eut tant. Les Japonais ont changé leurs robes japonaises contre des costumes européens. Dieu ! qu’ils sont vilains ainsi. Pendant qu’on les mène désinfecter, nous allons faire une petite promenade dans l’île. Il n’y a guère que quelques grandes maisons vides, sortes d’hôtels pour le cas où les bateaux laisseraient leurs passagers en quarantaine.

M. D… manque d’écraser un serpent qui sauve se fourrer dans un tas de grosses pierres d’où nous ne pouvons le faire sortir. Il fait bon être sur terre après treize jours en mer sans rien voir à l’horizon. Nous revenons vers le bateau et voyons les Japonais désinfectés, leurs vêtements sont comme ont été les nôtres, fripés énormément et ils sont encore plus vilains. Il y avait aussi quatre à cinq Japonaises qui avaient arboré de belles toilettes européennes ; il faut les voir maintenant ! L’une a une robe en espèce de petite soie jaune, l’autre une robe et un corsage de velours, c’est fripé !!! Il est 11 heures et le petit vapeur (luncheon) qui touche à Victoria, vient chercher les