Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/214

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places. C’est que ce sont des sleeping-car et pour faire les lits voici comme procède le Porter (nègre ou mulâtre) attaché à chaque wagon. Il tire les deux sièges d’un carré de quatre jusqu’à ce qu’ils se joignent, les dossiers se rabattent pour remplir les parties laissées vides par les deux sièges tirés. Le lit se trouve ainsi formé par quatre banquettes. Au-dessus des fenêtres un grand panneau de bois se rabat et forme un deuxième lit superposé au premier. Dans les creux des sièges et du panneau, deux matelas et quatre oreillers. On garnit le matelas de draps bien blancs, les oreillers de housses blanches, une couverture et une paire de grands rideaux partant du plafond closent complètement chaque lit. Quand tout le wagon est arrangé ainsi, il ne reste plus que le petit couloir du milieu. Vous vous déshabillez comme vous pouvez derrière les rideaux où sur votre lit, surtout s’il y a des dames, car il n’y a pas de wagon spécial pour elles, elles ont seulement à une extrémité du wagon, un petit cabinet de toilette fermé et des W. C.

À l’autre bout du wagon, le cabinet de toilette pour hommes, comprenant deux cuvettes en métal se vidant par le fond, avec deux robinets d’eau froide et chaude quand il fait froid et que les wagons sont eux-mêmes chauffés par les tubes de vapeur qui les sillonnent et garnissent tous