Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/215

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les dessous des banquettes. Serviettes à discrétion, savonnette, brosse à cheveux et peigne, nettoyés chaque matin. Il y a, en outre, un réservoir en métal rempli d’eau à boire dans laquelle on met de la glace toutes fois qu’il en manque. L’eau glacée est la boisson par excellence en Amérique. Il y a aussi un petit W. C. avec une grande glace à la porte pour se voir en pied et, à côté de ce lavatory, le petit fumoir avec deux canapés de trois places. Mais la toilette des hommes n’est pas fermée et on la traverse pour aller du bout du train à l’autre, au dining-car, de sorte que les dames qui vont de bonne heure prendre leur café ou chocolat ont quelquefois à traverser des toilettes où un ou deux messieurs font leurs ablutions avec seulement leur pantalon. Mais, on n’y prend pas garde.

Notre car est le dernier et comme les bagages sont à l’avant, nous n’avons rien derrière nous, de sorte que sur la passerelle on voit le ruban de la voie ferré fuir à toute vitesse. C’est une sensation très curieuse, surtout quand on se trouve à flanc de montagne, côtoyant des précipices, ce qui va durer un jour ou deux.

À 10 h. ½, je me couche, mais bientôt il me semble que le train s’arrête et ne repart pas de longtemps. Je n’y prends pas garde. Mais le lendemain, j’apprends que le mécanicien s’était aperçu que la