Aller au contenu

Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voie, à flanc de montagne, avait glissé et que deux rails manquaient, avant de passer. Il avait donc arrêté le train et il avait fallu six heures pour réparer l’accident. C’est heureux qu’il ne soit pas passé avant de voir la place vide ! Cela fait que le dining-car que nous devions accrocher à 6 h. du matin n’est rejoint que vers midi et les estomacs crient la faim.

J’ai eu la chance de pouvoir avaler un café au lait vers huit heures à une petite station, je suis moins à plaindre que mes deux compagnons qui n’ont pas osé descendre et qui ont l’estomac aux talons. C’est que si l’on descend à une petite station, il ne faut pas trop s’éloigner, sans quoi on risque de manquer le train, qui se met en marche et part sans un coup de sifflet, ni aucun appel. Ce n’est qu’aux grandes stations, au milieu des centres habités qu’on crie pour le départ. Néanmoins, nous descendons souvent et quand le train part nous nous précipitons pour sauter dedans.


Jeudi 19 mai.

Quand le dining-car est enfin accroché, il se trouve vite pris d’assaut et nous devons attendre la seconde fournée.

Le déjeuner est le bien venu ; comme