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Vendredi 20 mai.

Journée ennuyeuse au possible ; nous traversons d’immenses plaines plates et sans le moindre petit buisson à perte de vue. Le camp de Châlons sans les bois de sapins. Je me dis que je ne pourrai jamais résister à l’ennui jusqu’à lundi.


Samedi 21 mai.

Dans le courant de la journée, le paysage s’anime un peu. Nous comptons jusqu’à quatre maisons autour de la station. Devant l’une y a quatre jeunes arbres de plantés, les seuls que nous ayons aperçus depuis la veille au matin. À une station plus importante, nous voyons des Indiens, hommes et femmes en costume et la figure peinte, qui viennent pour essayer de vendre des cornes de buffles montées et arrangées par eux.

Enfin, à quatre heures, nous sommes à Winnipeg, grande ville toute neuve, mais déjà importante. Les tramways électriques sillonnent la grande rue que nous coupons perpendiculairement. Ils traversent les voies du chemin de fer, car, là aussi, pas de barrières. Et des bicyclettes, ce qu’il y en a ! des hommes et