bien plus près que Madagascar et il y avait des ressources. Il y a beaucoup de Français au Canada ; dans certaines rues de Montréal, où nous arrivons à 5 h. ½, on entend très bien parler français.
M. P… restant à Montréal jusqu’à demain, au lieu d’aller de suite à Québec, je vais à son hôtel, Windsor-Hôtel, près de la gare. C’est le premier hôtel de Montréal. Au rez-de-chaussée, un hall immense avec le bureau de l’hôtel, un autre bureau pour pouvoir prendre son billet de chemin de fer ou de bateau pour n’importe quel point du globe. À côté un marchand de curiosités et un libraire. L’entrée d’un coiffeur et d’un tailleur sont également dans ce hall sur lequel ouvrent encore deux salons de lecture et d’écriture spécialement à l’usage des voyageurs de l’hôtel. Il y a encore un lavatory où on a eau, savons, brosses, peignes et serviettes et à côté un cireur. Le hall est ouvert à tous ; des fauteuils en cuir sont disposés çà et là et c’est une animation perpétuelle ; il y a encore dans le hall un bureau télégraphique et une agence de voitures pour excursions et courses.
Dans un coin, une sorte de fontaine Wallace où chacun va de temps en temps boire une ou deux gorgées d’eau dans le gobelet attaché à la fontaine.
Nous montons à nos chambres par un