encore de garde-fou ; la moitié seulement du pont est couverte de planches clouées à la hâte, malgré cela, déjà tout le monde y passe, piétons, bicyclistes, voitures, camions. Et ces ouvriers qui travaillent au-dessus d’un tel vide, il faut vraiment qu’ils aient la tête solide pour ne pas être pris de vertige. Comme il est sept heures passées, je rentre dîner. Après quoi, je retourne voir le coup d’œil de nuit. Près des chutes, un parc ouvert au public étend ses pelouses ombragées. C’est vraiment une délicieuse promenade sillonnée de couples à pied ou à bicyclette. Je remarque même un couple de nègres, très élégants et à bicyclette. Je fume plusieurs cigarettes en m’abimant dans la contemplation des chutes, appuyé à une balustrade. Ce grondement énorme, cette vapeur d’eau qui monte comme une fumée, tout cela vous saisit ; mais je finis par m’arracher à ce spectacle et je rentre à l’hôtel où un lit très confortable me donne un sommeil réparateur.
Sitôt levé, après avoir déjeuné, je prends ma canne et mon appareil photographique et je pars. L’un des gérants de l’hôtel a voulu, la veille, me mettre en