Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/232

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rapport avec un cocher-guide parlant le français, je n’en ai pas voulu. Je sais où aller et n’ai pas besoin de voiture (pour trois dollars), d’autant plus que les voitures n’étant pas admises partout il faut en descendre à chaque instant pour aller à pied aux endroits curieux. Je vais directement au pont qui mène à Goat-Island ; c’est l’île qui sépare la chute américaine de la chute canadienne. Entre cette île et la rive, il y a encore une petite île Bath-Island, sur laquelle passe le pont. Je prends le sentier à droite et arrive bientôt à un escalier qui vous mène à un petit pont allant à Luna-Island, île qui surplombe presque la chute américaine.

Ah ! ah ! c’est autre chose de là, cette chute. Cela vous saisit tout d’un coup et vous comprenez mieux l’énormité de la masse qui s’écrase à vos pieds, là en bas, profond !!!

En sortant de cette petite île de Luna, je rentre dans Goat-Island et passe près d’un pavillon d’où on descend sous la chute. J’entre et demande à voir les caves, ce qui n’est pas recommandé aux personnes nerveuses ou impressionnables. On me fait entrer dans une petite chambre en me donnant un pantalon de laine, une veste de laine, de grosses chaussettes de laine et des espèces de chaussons en feutre. Je quitte tout ce que j’ai sur moi pour enfiler ce costume sur lequel on