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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/24

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d’hôtel vient placer les passagers d’après une liste dressée par le commandant, et nous invite à prendre la place qui nous a été assignée. Mais Paul, qui a froid, ne veut pas quitter sa table, et le maître d’hôtel n’insiste pas. Sur notre désir, il nous donne comme vis-à-vis deux autres passagers qui vont à Saïgon, M. M…, directeur de la Banque de l’Indo-Chine, et sa femme.

La salle à manger, éclairée par de nombreux globes électriques, a un aspect superbe. Il y a peu de toilettes, deux dames seulement sont décolletées, les deux voisines du commandant. En face de lui est le ministre de France au Japon qui retourne à son poste. Après le dîner, qui est passable, on nous sert du café très fort et très mauvais et nous allons au fumoir attendre le thé de neuf heures. Après quoi nous faisons un peu de musique. Les partitions du bord sont nombreuses : Faust, Carmen, Lakmé, etc. À onze heures, presque tout le monde est au lit.


Lundi 31 janvier.

À mon réveil, vers 7 h. ½, j’ouvre mon rideau et je vois, en face, la terre. C’est la Corse. Nous traversons le détroit