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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/246

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mer sa valise. Ce n’est que vers 8 heures qu’un petit vapeur vient nous chercher, car nous ne pouvons entrer au port à cause de la marée.

Je me mets sur l’avant du bateau et ouvre mes yeux tout grands pour chercher à reconnaître un visage ami parmi les gens qui sont le long de la jetée que nous côtoyons. Enfin, nous arrivons au ponton où l’on accoste, et je reconnais, parmi les attendants, ma chère petite femme ! Les mouchoirs vont leur train, mais leurs oscillations sont vives et gaies, et bientôt nous tombons aux bras l’un de l’autre et le plaisir de se retrouver après une si longue séparation est si intense que je renonce à le décrire.

Mais j’engage vivement tous mes amis qui voudraient s’en rendre compte à faire comme moi, et la seule crainte que j’éprouverais en les voyant suivre mon exemple, serait de les voir revenir avec l’idée de recommencer. Ce que j’espère bien faire moi-même un jour ou l’autre.


FIN

Imp. G. ARDOUIN, 126, rue Thiers, Troyes