Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/35

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Après dîner nous arrivons à Suez et nous stoppons après être sortis du canal pour permettre à notre pilote de descendre dans son petit vapeur et pour prendre quelques passagers, parmi lesquels M. B…, résident général en Annam. Ce dernier est un ami de Paul, qui me présente presque aussitôt : « M. F. D…, fabricant de bonneterie à Troyes ». — Enchanté, Monsieur. Vous venez chez nous ? — Oui, je vais voir ce qu’on peut y vendre. — Vous voulez fabriquer des articles d’exportation pour nous ? — Oui. — Eh bien, c’est superbe et pas commun ! Mes compliments !


Samedi 5 février.

Est-ce la mer rouge qui exige l’étiquette ? Pour le dîner on fait toilette, les messieurs en smoking pour la plupart. On cherche aussi à distraire les passagers. Un piano mécanique a été installé sur le pont, et on improvise une sauterie. Mais cet instrument donne des résultats médiocres et nous préférons avoir recours à l’obligeance de passagers qui jouent sur le piano du salon. À grand’peine nous parvenons à composer deux lanciers, puis on danse des valses et des polkas, et on va se rafraîchir, car il commence à