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faire chaud ; à 9 heures du soir nous avions 22 degrés.

Ma journée a été en grande partie consacrée à développer les clichés des photographies que j’ai prises le long du canal de Suez, et à faire de l’anglais avec un jeune insulaire dont j’ai fait connaissance. Je lui donne des leçons de français et lui me donne des leçons d’anglais.


Dimanche 6 février.

Les passagers adoptent pour la plupart dès aujourd’hui le costume colonial. Mon Hollandais de Java apparaît d’abord avec un pantalon de toile blanche et un paletot forme dolman qui évite de mettre la chemise. Presque tout le monde a le casque dont il y a une variété de spécimens : j’ai eu soin de m’en acheter un à Port-Saïd. La tenue la plus originale, et la plus laide, est celle de deux Anglais, un colonel des volontaires d’Australie, et son fils. C’est une petite veste blanche en toile, de la forme des vestes bleues de mécanicien, mais ouverte par devant avec revers ; cela rappelle encore assez bien la petite veste de nos garçons de café : pas de gilet mais une ceinture en soie rouge que l’on voit passer en-dessous, par-derrière. On dirait deux toreros en rupture de taureau.