Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/61

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quelle une série de petites cabines portent les mêmes numéros que les chambres. Ce sont les salles de bains.

Le sol est en ciment et un grand cuveau ovale est rempli d’eau. Cette eau tombe d’une conduite qui est en l’air, par un robinet des plus primitifs ; un petit vase en fer blanc sert à puiser de l’eau cour se la verser sur la tête. À côté de la cuve un petit trône en bois au fond duquel un vase en fer blanc reçoit ce qu’on ne peut faire l’un pour l’autre. Une chaise en bois complète l’ameublement de cette salle de bain.

Le lit de la chambre est en fer, un matelas sur des planches ; ce matelas, sans enfoncer, n’est pas dur, il est garni d’un seul drap, deux coussins pour la tête et une espèce de traversin mis au milieu du lit, dans le sens de la longueur. Ce traversin, qu’on appelle « la hollandaise », sert à maintenir soulevée une jambe lorsqu’on est sur le côté et évite ainsi le rapprochement des jambes, ce qui est moins chaud. Mais pour se coucher, il faut avoir ce que l’on appelle une « mauresque ». C’est une sorte de culotte en étoffe très légère, sorte de flanelle de coton, se nouant autour des reins par une tresse, et une espèce de veste, comme un caraco, en même étoffe.

Je me glisse sous mon moustiquaire que je reborde aussitôt, car les mousti-