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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/62

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ques m’ont déjà donné leurs caresses sous forme d’énormes bouilles, et je m’endors.

Boum ! Un formidable coup de canon. Je regarde ma montre, il est cinq heures. Je cherche à me rendormir, mais il fait déjà chaud. Je me lève donc à six heures et vais me verser quelques vases d’eau sur la tête. En remontant, je vois un Chinois qui m’apporte, sans rien dire, un plateau où sont une petite tasse de café, une minuscule cruche de lait et un petit godet rempli de sucre en poudre un peu cristallisé (c’est le sucre dont on se sert colonies). Je prends ma tasse de café, m’habille et vais faire un tour pour essayer de me reconnaître dans la ville et voir où restent les clients que m’a indiqué M. Allain, de Paris. Je les trouve à peu près tous.

À 9 heures, premier déjeuner. Le repas est très chargé comme nombre de plats divers et toujours et toujours le carry (riz et assaisonnements variés). Comme boisson, j’ai adopté celle de mes voisins, eau et glace avec un peu de wisky dedans. Le wisky est un alcool de grains fait en Angleterre. Cela vous a un petit goût de fumée, mais on s’y habitue et c’est en somme la meilleure boisson pour les pays chauds.

On travaille ensuite ferme de 9 h. ½ à 1 heure.