Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/63

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À ce moment, nouveau déjeuner appelé « tiffin ».

Ici, on ne fait pas la sieste ; on retourne au travail jusqu’à 5 heures environ. À ce moment, les parties de lawn-tennis, de foot-ball s’organisent sur les pelouses magnifiques qui sont entre l’hôtel et la mer ; les voitures font le tour de cette immense pelouse carrée, de 5 à 7 heures ; elles s’arrêtent de temps en temps pour voir défiler les autres et l’on voit là de fort beaux équipages. Il y a des Chinois excessivement riches ici et il faut voir leurs attelages. Leur costume est toujours le même, sauf qu’ils ont un engouement pour le chapeau melon en feutre dur, et c’est comique de voir leur natte qui pend de ce chapeau.

On me montre, dans un superbe équipage à deux chevaux, un richissime Chinois qui est atteint de la lèpre ; il a offert 100, 000 dollars à qui le guérira.

J’ai commandé, chez un tailleur chinois, quatre costumes en toile blanche et deux mauresques, le tout pour la somme de 25 dollars, soit pour 60 francs de notre or. (Six costumes complets que l’on me fait sur mesure et qu’on me livrera demain soir.)

J’ai été avec M. M… qui mange à notre table, voir son associé courtier-commissionnaire à qui je soumets mes échantillons. Je ne m’ennuie plus, je suis aux