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Mardi 22 février.

Cinq heures sont annoncées par le coup de canon quotidien. Je vais avec M. M… chez des Chinois prendre des renseignements, acheter des échantillons et nous passons la journée à rassembler des documents pour des affaires dont il se chargera quand je lui aurai envoyé les types établis d’après ces notes.

Il n’y a pas d’autre façon de faire dans ces pays. Savoir exactement ce qui se demande, et le faire avec toutes sortes de petits détails de fabrication qui nous paraissent insignifiants, mais auxquels les indigènes attachent la plus grande importance.

Le soir, après dîner, je me trouve avec mes Hollandais qui viennent de prendre sept pousse-pousse pour, aller promener ; ils m’engagent à aller avec eux. J’en appelle un huitième et nous voilà partis au trot de ces huit hommes jaunes, qui parlent et rient entre eux tout en tirant leur voiture. Ils nous font faire un tour immense en ville, au travers de rues, garnies de monde et sillonnées en tous sens de voitures et de pousse-pousse.

Chaque voiture ou pousse-pousse est garni de deux lanternes ; en outre, devant chaque échoppe chinoise, de grosses