Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/77

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C’est le moment de faire la sieste, mais je n’en veux pas, il me tarde de savoir si je pourrai faire des affaires. Je prends un sados et vais trouver M. V… ; il me donne quelques adresses que je vais voir. Là aussi, c’est le même genre qu’à Singapour. Batavia est même énormément tributaire de cette ville d’où on fait venir tout ce dont on a besoin ; en faisant des affaires à Singapour, on en fait forcément avec Batavia. Je vois de suite qu’il n’y aura pas un grand intérêt à prolonger mon séjour dans l’île merveilleuse de Java au point de vue des affaires immédiates, et comme le climat est très pénible et que je tiens à terminer mon voyage rapidement, je reprendrai le premier bateau sans pousser jusqu’à Surabaïa comme j’en avais l’intention.

Je fais part de ma détermination à M. F… qui en est bien contrarié, d’autant qu’il me faudra repartir après-demain par le Godavery, qui m’a amené, sans quoi ce serait un retard de quinze jours. Il n’y a pas à hésiter.

La fameuse table de riz ne m’a pas réussi, car je suis pris, vers 7 heures du soir, d’une forte diarrhée. Je m’entoure de suite d’une bonne ceinture de flanelle et me couche de bonne heure. Malgré le moustiquaire, je suis fort piqué ; néanmoins, je dors assez bien sans penser à mon serpent.