Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/80

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autre place du même genre, mais moins grande et au milieu de laquelle est un monument commémoratif de Waterloo, se trouve non loin de là.

Nous passons devant le théâtre, immense monument tout à jour et très beau où l’air circule de tous côtés. Il n’y a pas d’artistes, mais de temps en temps des troupes d’amateurs y jouent même l’opéra (Faust, Lackmé, etc.) ; nous circulons encore dans plusieurs rues, mais sans pouvoir se douter qu’on est dans une ville. De grands arbres sont de chaque côté et ce ne sont que des haies de verdure au travers desquelles on distingue une villa ici, là, etc., éclairée à l’électricité ; dans la vérandah on aperçoit plusieurs personnes allongées sur leurs chaises longues (toujours !!!). Nous rentrons à l’hôtel et M. F… s’excuse, il aurait voulu me donner un souvenir à emporter, mon départ précipité ne lui en a pas donné le temps, il m’en enverra un. Je le prie de n’en rien faire et de m’adresser seulement, quand il en aura, quelques photographies qu’il fait très bien. Madame F… est rentrée dans la deuxième chambre et revient avec deux petits écrans en soie brodée qu’elle me prie d’offrir en souvenir d’elle à ma femme dont je lui ai montré la photographie. Je prends congé de ces braves gens avec une véritable émotion de part et d’autre.