Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/83

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En ce moment, à Java, tout le monde se porte sur les mines d’or ou de pétrole. Comme d’autre part le café a énormément baissé, les planteurs sont obligés de vendre leurs plantations n’ayant pas d’argent pour cultiver et n’en trouvant pas à emprunter même sur hypothèques.

Si j’étais resté plus longtemps à Java et si j’avais trouvé une plantation, j’aurais fait peut-être une association avec M. F… Mais il doit me tenir au courant si une occasion se présente. Il suffit de trouver une bonne plantation et un bon gérant. Je veux bien le faire, mais avec le concours de M. F… qui pourra en surveiller le rendement en intéressé. D’abord il n’y aurait qu’à nettoyer sans récolter, en attendant un relèvement des cours qui ne peut pas manquer de se produire d’ici un ou deux ans, alors on récolte et on obtient d’un coup un joli bénéfice.

Mon Russe me raconte aussi son séjour à Java et me tient ainsi jusqu’à onze heures. Je vais pour me coucher, mais ce n’est qu’à une heure que je parviens à m’endormir, tant il fait chaud. Je n’ai pourtant qu’une petite culotte et m’évente sur mon lit, le hublot tout grand ouvert.