Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/85

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au bureau et on ne lui promet une chambre que pour 8 heures du soir, moi on me dit que si je veux coucher à bord, j’en aurai une le lendemain à 8 heures. Cela ne m’arrange pas et j’en cause au Hollandais, dont j’ai fait la connaissance à bord ; il m’offre de partager la sienne, ce que j’accepte. On mettra un lit pour la nuit. Me voilà tranquille et je vais me promener jusqu’au dîner.


Samedi 5 mars.

Mon obligeant voisin se lève à 6 heures puis va devant la chambre se mettre sur sa chaise longue, à la mode hollandaise, en sarrong et cabaïa, pieds nus. Il a des chaussures très jolies ; ce sont des semelles en bois avec une simple bride ouvragée et brodée. Cette bride passe bien plus bas que le cou de pied et une autre petite bride la maintient au bord du pied en passant entre le pouce et le premier doigt. Je me lève aussi et vais le rejoindre, nous causons. Des boys chinois circulent en portant le café. Mon voisin est arrivé à reconnaître le nôtre, ce qui n’est pas facile. Nous demandons le café plusieurs fois sans succès. À la fin, le voyant passer près de nous avec un plateau, trois tasses et beaucoup de tartines, il l’empoigne par le bras, prend le plateau et le