Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/86

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pose devant nous. Le Chinois reste bouche bée, il baragouine je ne sais quoi : « Pigui per Satan ! » (Va-t’en au diable !) avec une bonne bourrade et nous en voilà débarrassés. Nous déjeunons. Je vais au bureau réclamer ma chambre que je finis par avoir vers 8 heures ½.

À 4 heures, M. M… vient et me demande si je veux aller en voiture jusqu’au réservoir. C’est à trois ou quatre milles de là. J’accepte et nous voilà partis. Nous prenons une route différente de celle que j’ai déjà prise et nous arrivons au réservoir. C’est un immense lac où sont recueillies les eaux servant à l’alimentation de Singapour. C’est splendide. Au fond, le terrain est accidenté et couvert de bois et, du côté où nous sommes, un immense jardin anglais borde ce lac. Sur deux collines qui se font face sont bâties deux jolies villas. J’admire pendant quelques instants. Le temps est à l’orage et des nuages noirs sillonnés d’éclairs bornent l’horizon. Nous remontons en voiture et rentrons à Singapour avant l’orage.

Nous devons aller le lendemain passer la journée à Johore.