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Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/87

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Dimanche 6 mars.

À 5 h. ½, M. M… vient me réveiller. Je m’habille et vais prendre le café chez lui à 6 heures. M. C… vient avec nous.

M. J… devait venir, mais un bateau des messageries arrive dans la journée et il faut qu’il soit présent pour le recevoir.

Johore est un petit état indépendant gouverné par un sultan ou radjah, sous la protection de l’Angleterre.

Ce petit état est dans la péninsule au bord de la mer, en face l’île de Singapour (car Singapour est situé sur une île). Il faut donc aller en voiture jusqu’au détroit (14 milles ½) et traverser le détroit qui a un mille environ. Les voitures de place ne peuvent pas faire le trajet, il faut prendre un laudau et envoyer la veille des chevaux de relais à moitié chemin, car l’aller et le retour, soit 29 milles (46 kilomètres environ) avec la température d’ici ce serait trop pénible pour les chevaux. Mais il y a un autre moyen de locomotion, c’est le ritchau (pousse-pousse). C’est à n’y pas croire si on ne l’a vu.

M. M… est à bicyclette, et M. C… et moi nous nous installons chacun dans un ritchau, et en route ! voilà nos Chinois partis au trot ; nous nous arrêtons un moment pour faire un ou deux clichés, montons deux petites côtes assez raides