Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/92

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qui accompagne M. F…, ministre à Bangkok, c’est M. M… qui doit servir d’interprète. La cabine est tout encombrée, je fais débarrasser ma partie et retourne dîner en ville avec MM. M… et C… Le bateau part à 9 h. ½ du soir et ils doivent m’accompagner, car un départ de bateau le soir, par un beau clair de lune, est toujours très imposant.

Chacun part de son côté et nous nous retrouvons tous à bord. On charge toujours le bateau qui a l’air cependant bien plein.

L’heure du départ arrive, la cloche sonne pour que les accompagnants quittent le bateau. Nous nous disons adieu. Cependant le bateau ne part pas ; on voit des allées et venues, qu’y a-t-il ? C’est la petite fille de Mme F… qui est allée dîner en ville avec l’institutrice et qui n’est pas rentrée. Comme il faut une demi-heure de voiture pour aller à Singapour, on en est réduit à attendre ; le commandant s’impatiente, et bien que ce soit la fille d’un ministre, menace de partir d’ici une demi-heure au plus tard, impossible d’aller jusqu’à la ville. Mme F… va avoir une attaque de nerfs, alors le commandant harcelé lui dit d’aller chercher sa fille, il attendra une heure.

Un groupe quitte le bateau et revient peu après ; l’enfant est retrouvée, nous allons pouvoir partir.

Mais il est près de 10 h. ½, ce qui fait