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Page:Journal des économistes, 1874, SER3, T34, A9.djvu/12

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thématique dont il s’agit ici est d’ailleurs un problème de géométrie analytique sans aucune difficulté. Je vais droit à sa solution.

La courbe de demande totale effective de (B) étant une courbe exprimée algébriquement par l’équation , la courbe d’offre de (A), non plus confondue avec cette courbe de demande de (B) et donnant l’offre de (A) par les surfaces des rectangles des coordonnées, en fonction de , mais distincte et donnant cette offre de (A) par les longueurs des ordonnées en fonction de , est une courbe , pointillée sur la figure, exprimée algébriquement par l’équation , qui part de zéro pour un prix infiniment grand de (A) en (B), correspondant à un prix infiniment petit de (B) en (A), c’est-à-dire qui est asymptote à l’axe des prix ; qui s’élève au fur et à mesure qu’elle se rapproche de l’origine pour des prix décroissants de (A) en (B) correspondant à des prix croissants de (B) en (A) ; qui atteint un maximum L ; puis qui s’abaisse en se rapprochant encore de l’origine, et revient à zéro pour un prix OK de (A) en (B) inverse du prix de (B) en (A) abscisse du point où la courbe coupe l’axe des prix.

La courbe de demandé totale effective de (A) étant une courbe , exprimée algébriquement par l’équation , la courbe d’offre de (B) est une courbe NPQ, exprimée algébriquement par l’équation , analogue à la précédente.

D’après ces dispositions, il est évident que les prix , étant, par hypothèse, les abscisses des points A et B où les deux courbes et , d’une part, et , d’autre part, se rencontrent, ces prix sont ceux pour lesquels l’offre et la demande effectives de chacune des deux marchandises (A) et (B) sont égales, c’est-à-dire que ce sont les prix courants d’équilibre. Pour tous les prix de (A) en (B) supérieurs à , correspondant à des prix de (B) en (A) inférieurs à , l’offre de (A) serait supérieure à la demande, et la demande de (B) supérieure à l’offre. Et, au contraire, pour tous les prix de (A) en (B) inférieurs , correspondant à des prix de (B) en (A) supérieurs à , la demande de (A) serait supérieure à l’offre, et l’offre de (B) supérieure à la demande. Dans le premier cas, on n’arriverait à l’équilibre que par une hausse de qui serait une baisse de . Dans le second, on n’y arriverait que par une hausse de qui serait une baisse de .

Voilà comment, les courbes de demande étant données, les prix en résultent mathématiquement.