incontestables. Pour les désigner plus spécialement, on proscrira non-seulement les noms des saints, mais, pour éviter une autre superstition, les noms des héros. « La liste des Saints est un répertoire du mensonge, de la duperie et du charlatanisme, une série de tyrans, de moines, de brigands et d’imbéciles canonisés par Rome ; on les remplace par des objets dignes, sinon du culte, du moins de la culture ». Les quintidis (5, 15, 25) sont consacrés à des animaux domestiques ; les décadis à des instruments aratoires ; les autres jours à des fleurs et à des plantes[1]. Les cinq jours complémentaires s’appelleront Sans-culottides ; on sait quelle était alors la vogue du mot Sans-culotte[2]. Les patriotes, dit Fabre d’Eglantine, ont raison d’être fiers de ce nom qui se rattache à nos traditions na-
- ↑ Vendémiaire : 1, raisin. 2, safran. 3, châtaigne. 4, colchique. 5, Cheval. 6, balsamine. 7, carotte. 8, amaranthe. 9, panais. 10, Cuve. 11, pomme de terre. 12, immortelle. 13, potiron. 14, réséda. 15, Ane. 16, belle de nuit. 17, citrouille. 18, sarazin. 19, tournesol. 20, Pressoir, etc.
- ↑ Silvain Maréchal Le jugement dernier des rois, prophétie en un acte, en prose, jouée sur le théâtre de la République le 18 octobre 1793. — Un Sans-culotte est un homme libre, un patriote par excellence. La masse du vrai peuple, toujours bonne, toujours saine, est composée de Sans-culottes. Ce sont des citoyens purs, tout près du besoin, qui mangent leur pain à la sueur de leur front, qui aiment le travail, qui sont bons fils, bons péres, bons époux, bons parents, bons amis, bons voisins, mais qui sont jaloux de leurs droits autant que de leurs devoirs… Chargés de tout l’entretien de la ruche, les Sans-culottes ne veulent pas souffrir désormais au-dessus ni parmi eux de frelons lâches et malfaisants, orgueilleux et parasites.
