Page:Juigne - Dictionnaire historique (1643) - A-HYR.djvu/24

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AV LE^CTEVïC .. & bien munie de longuemain Ì leur esprit qui rieflfaçonné quauxcho^ fies foibles f0 de petit vfage3<& non auxfermes & vigoureuses

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ùaffiT^de venu ny d’addreffe. La mauuaïfe façon de ft’prendre & appliquer aux efiudes 3 en efi la feule cause. tÍAuant que d’apprendre le fauoir3 nous dxurions fçauoir apprendre. La longueur-que ton me’t^ a Capprentissage des langues 3 consume la plusfart du temps que l’on âeuroit employer a celuy des sciences qui.font bien plus nécessaires. ’Et’s. commentpourvoientils bien parlers’ils.nefçauéntdequoy parler ? Ils m f : trauaillent qu’à l’acquefl des paroles & non’Àes choies3 s’amufans ou bien aux fophfimes & arguties efpineufes de la Dialeéîique,ou bien aux subtilités iitérâtes de la Grammaire : Brefpour trop afseéler l’aflfaitterie du langage, iùs quittent la solidité de la science : Que s’ils en ramassent quelque parcelle, c’est de choses fiuoles f0 inutiles ; s’occupent à apprendre comme lesfemmess habilloient & parloìent ;àHome ; queL. le efloit la généalogie dHomerey ey* autres recherches curieuses &futiles 3 rouillées par l’antiquité : Que s’ils en rencontrent quelque matière plus solide3.ce riefi que pour la mettre fur le but des lèvres ; ils ne la digèrent ny transforment en eux comme ils deuroient3 ou bien enrem^ plissentfeulement leur mémoirefans en rien départirau iugement : Tellement qu’ils en rapportent leur orne bouffie &’non pleine x enflée d» vent de vaines parolesemais vuide de choses sérieuses :.iEt défaits que l’on examine qui l’on voudra de leurs Efcholiers âpres dow^e ou quinte ans qu’ils auront employé^ en leurs Collèges3l* on les tro-uuera à lave- .., rite garnis deforce Grec fy Latin, leur mémoire remplie de quantité de mots choisis & comme trie^ fur le volet3 qu’ils sauront a l’auanture soudrede clauses3.fy entrelafjerde quelque gentille façon3 mais leur en- . tendement depourueu de toute solide doclrïne : lis fçauént ce que fçait Homères Ciceron3Virgile3 mais ils ne fçduent rien eux-mefmes3 & ne peuuent rien monfirer que par liures. Sibien (puetant s’en faut qu’ilsy ayentformé en quelquefaçon leur iugement,que mefmesle plus fouuent ilssemblent efire rauale^ de leur sens commun, & deuiennent comme abrutis & ineptes a la conversation’.cimléy& ahmploy des charges^ne pouuans ny alléguer vne histoire a propos, ny produm aucun traiû de