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VISIONS DE L’INDE

rempart solide, hérissé de canons, contre les raids de quelque général russe, convoitant les lauriers du grand Mogol.

III

Une promenade dans Peshawour.

Déjà, quand je l’ai visité, ce pays, que depuis troublèrent des incursions de révoltés, n’était pas sûr. Il est défendu de se promener dans Peshawour après six heures du soir, si l’on est européen ; et, si on passe en simple promeneur, la ville vous reste fermée. À moins qu’on ne soit, comme je l’étais, l’hôte du « commissionner ». Celui-ci se procura la plus belle voiture du pays qu’un riche indigène met à sa disposition. Ce n’est pas une petite affaire que de se risquer au milieu de ces fanatiques. Il faut être entouré de soldats et de gendarmes. Aux portes de la ville, le secrétaire de la police nous rejoint avec sa cravache. Il devient notre guide. Nous passons tout d’abord devant le Mémorial du colonel Hastings. Il mourut de sa belle mort, dans a bonne ville de Peshawour, plus heureux qu’un autre colonel qui, sur la même place, fut massacré par des exaltés.