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VISIONS DE L’INDE

une exception. La plupart des natifs sont chétifs, malingres, avec des jambes en fil, une poitrine qui les empêcherait, chez nous, d’être soldats ; et cela non seulement dans le Bengale, mais jusque vers le Nord, jusqu’à Lahore et Peshawour, où la race devient plus belle parce qu’elle est mêlée au sang libre des Afghans.

Naturellement, l’Indien, âme faible dans un organisme épuisé, se nourrissant mal et débilité par son Dieu-Soleil, est d’une nervosité presque hystérique ; le fanatisme enflamme ses nerfs misérables comme une torche un fagot de bois sec. Cette exaltation, qui va jusqu’au suicide et au meurtre, est suivie de dépression profonde. Si vous n’insultez ni leurs dieux, ni leurs femmes, ces paresseux éternels vous laisseront faire tout ce que vous voudrez chez eux ; et ils continueront à fumer leur houka.

V

Cause puérile de la révolte des Gipayes.

On ignore couramment plusieurs des causes qui amenèrent la révolte des Gipayes. L’Angleterre eut intérêt à les grossir pour augmenter d’autant sa