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VISIONS DE L’INDE

VII

La famine et la peste.

C’est une basse calomnie que de croire l’Angleterre capable de favoriser la famine et la peste pour affaiblir l’Inde et ainsi la maintenir en servitude. D’abord, nous l’avons dit, l’Angleterre, pour garder ce pays, n’a pas besoin de tels moyens ; ceux dont elle dispose loyalement lui suffisent. Et nous les avons énumérés.

Au contraire. Elle combat ces fléaux avec beaucoup d’énergie, de sagesse et de persévérance. J’ai vu les chantiers de famine, j’ai assisté au zèle des corps médicaux pour arrêter la peste. Les Anglais ont fait et font dans ce sens tout ce qu’ils peuvent ; le grand obstacle ne vient pas d’eux mais de l’ignorance des habitants, de leur superstition et de leur paresse.

Des docteurs européens ont été lapidés par une population stupide et méfiante, ne voulant pas accepter le traitement hygiénique qui consiste à isoler les cases et les malades. Ces intelligences obtuses et vraiment décadentes raisonnent ainsi :