Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/411

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
397
VISIONS DE L’INDE

vue, les chemins de fer, au lieu de déverser dans une province malheureuse le surplus d’une autre province plus favorisée, n’ont servi qu’à entraîner du centre vers les ports les richesses de la terre qui n’a plus ainsi nourri ses hommes. Je le répète, le meilleur remède est encore les nouveaux canaux d’irrigation que l’on a creusés.

VIII

L’Inde se réveillera-t-elle ?

Le pays, dans son ensemble, offre une sécurité presque complète. Partout vous y trouvez, sinon tout le confort possible, du moins une hospitalité passable.

Pour ma part, je dois dire que, depuis le vice-roi, qui a bien voulu m’inviter chez lui à un lunch cordial, jusqu’au dernier des « station-masters », j’ai pu voyager dans l’Inde anglaise sous une protection quasi paternelle, et au milieu d’une sympathie qui fut pour moi, Français, plus large que pour d’autres Européens. Une administration très habile, un service de postes et télégraphes admirablement compris, un commerce très floris-

23